Passer au contenu principal

Dhanis, Francis

 Personne

Dates

  • Existence: 1882 - 1909

Biographie

Francis Dhanis est né le 11 mars 1862 à Londres, d’une mère irlandaise et d’un père belge. Il vit sa petite enfance en Angleterre mais achève ses études primaires en Belgique. En 1880, à peine agé de 18 ans, Francis Dhanis s’engage dans l’armée. En 1882 il rentre à l’École Militaire qu’il quitte deux ans plus tard avec le grade de sous-lieutenant d’infanterie. À la fin de l’année 1884, il s’embarque pour la première fois pour l’Afrique en tant que membre de la cinquième expédition de l’Association Internationale Africaine (AIA), dirigée par Becker. L’expédition rentre en Belgique en mai 1885 sans avoir eu l’occasion d’accomplir sa mission. Attaché provisoirement à l’Administration centrale, Dhanis y reste un an avant de repartir en avril 1886. Les premières années, il est d’abord adjoint à Coquilhat puis à Van Kerckhoven en tant que secrétaire. Ensuite il se voit confier la mission d’installer un camp retranché à Basoko et d’occuper les points importants situés entre Bangala et un point plus à l’Est à l’embouchure de l’Aruwimi, afin d’assurer la sécurité de la navigation sur le haut fleuve. À la fin de son terme en juin 1889, les premières bases du camp sont établies avec Umangi et Yambuya comme points d’appui. Au printemps de l’année suivant, il revient au Congo en tant que commissaire de district de 1ère classe et est chargé de poursuivre l’exploration du Kwango méridional et oriental. En un peu moins d’un an il parvient à asseoir l’autorité de l’EIC sur ce territoire huit fois plus grand que la Belgique. À la fin de 1891, il reçoit l’ordre de rejoindre Paul Le Marinel à Lusambo pour préparer une expédition vers le Katanga. Mais il réalise qu’il est nécessaire de soumettre avant tout les Arabes esclavagistes qui se trouvent à l’Est, sur la rive du Lomami et qui menacent de couper de ses bases une expédition qui partirait pour le Katanga. Allant à l’encontre des ordres du gouvernement, Dhanis attaque Gongo Lutete, un des auxiliaires des Arabes qui menaçait de s’en prendre à ses troupes. D’avril à mai 1892, il engage trois batailles qui se soldent par trois victoires. Gongo Lutete, Lupungu et Kolomami lui prêtent allégeance et Dhanis gagne le contrôle de la région située entre Sankuru et le Lomami. Suite à l’assassinat d’Hodister et de ses compagnons, celui d’Emin et la prise en otage de Lippens et De Bruyne à Kasongo, Dhanis décide d’attaquer les forces arabes sans attendre l’aval du gouvernement. Le 21 novembre 1892, les Arabes franchissent le Lomami mais se heurtent à la résistance des troupes de l’EIC qui remportent la victoire à Chingi. Les troupes de Gillain arrivent ensuite en renfort. L’offensive de Dhanis reprend en direction de Kasongo, ville qui est remportée en avril 1893. Francis Dhanis se consacre alors à l’administration des territoires conquis, avant que le gouvernement ne l'enjoint de continuer vers le Tanganyka grâce au renfort des troupes de Ponthier. Ils remportent d’abord la victoire sur Rumaliza avec l’aide des troupes de Lothaire. Ensuite Lothaire continue avec ses hommes vers le Tanganyka tandis que Dhanis rentre à Kasongo. La campagne est alors virtuellement terminée, après deux ans et demi de combats. Dhanis quitte Boma en septembre 1894 et est accueilli en héros national en Belgique. Il est anobli et fait baron par Léopold II. Il repart pour l’Afrique en 1896, en tant qu’inspecteur d’État, vice-gouverneur général et investi du commandement supérieur de la Province Orientale. Il était chargé d’occuper effectivement l’enclave de Lado, sur le Haut-Nil. Les conditions de voyage sont extrêmement pénibles et les hommes de troupes finissent par se révoltant contre leurs officiers. La mission de Dhanis est un échec cuisant et le Baron est un temps dessaisi du commandement par le gouvernement fin 1897. Bientôt il reprend ses fonctions et est chargé de réprimer la révolte des Tetela. Après sa victoire à Bwana Debwa, il reprend la place forte de Kabambare en décembre 1898. Les épidémies de variole, la pénurie de nourriture et de munitions n’empêchent pas les troupes de Dhanis de prendre le camp de Sungula en juillet 1899. Lançant leurs dernières forces dans l’action, elles remportent également la victoire à Baraka et Kaboge en octobre 1899. Finalement, le 16 octobre 1899, Uvira tombe aux mains des hommes de l’EIC, marquant la fin d’une campagne répressive commencée après la révolte de 1897. Le 4 juillet 1900, le commandant Dhanis reprend enfin le chemin de l’Europe. Il se marie quelques temps plus tard à la baronne Estelle de Bonhomme avec qu’ il aura trois enfants. En janvier 1902, le gouvernement le désigne au conseil d’administration de la Compagnie des chemins de fer du Congo supérieur aux Grands Lacs (CGL). Il devient conseiller technique de l’ABIR à la même époque. C’est pour le compte de cette société qu’il revient au Congo en avril 1904, en tournée d’inspection. Souffrant d’incessants accès de fièvre consécutifs à ses années africaines, il prend sa retraite de l’armée en septembre 1906. Le 9 novembre 1909, il meurt de septicémie à l’âge de 47 ans.
Sources : COMELIAU M.-L., « Dhanis (Francis-Ernest-Joseph-Marie, baron) », in : Biographie Coloniale Belge, t. I, Bruxelles, Institut royal colonial belge, 1948, col. 311-326 ; JANSSENS E. et CATEAUX A., Les Belges au Congo. Notices biographiques, t. I, Anvers, 1908, p. 53-158 ; HENNEBERT G., « Un épisode peu connu de l’histoire du Congo Léopoldien : la répression des Batetelas », in : Revue Belge, 15 septembre 1928 ; MARECHAL P., De « arabische » campagne in het Maniema-gebied (1892-1894), Annales des sciences historiques, vol. 18, Tervuren, Musée royal de l’Afrique centrale, 1992.

Trouvé dans 404 Collections et/ou documents:

Joseph Meyers , 1897 oct.- 1899 févr.

 Pièce
Identifiant: HA.01.0003.285
Présentation du contenu Contient une enveloppe et une lettre au chef de poste de Lokandu, 1897 nov., des lettres de Joseph Meyers à Aristide Doorme, 1898 févr.-1898 mars, un état des marchandises livrées, 1898 avr., une lettre de Joseph Meyers à Karl Sandelin, 1898 déc., une lettre de Joseph Meyers à Alban Lemaire, 1898 déc., un croquis de la position d'attaque dans un camp de révoltés, 1899 janv. et une liste de noms de soldats proposés pour une médaille militaire, 1899 janv.
Dates: 1897 oct.- 1899 févr.