Union Minière du Haut-Katanga. UMHK
Personne morale
Dates
- Existence: 1906 - 1967
Historique
L’Union minière du Haut-Katanga (UMHK) est fondée en 1906 dans le but d’exploiter les mines de cuivre du Katanga. Le capital de départ de l’UMHK provient en partie d’investisseurs britanniques et en partie de la Société générale de Belgique. Une convention de septembre 1921 entre le Comité spécial du Katanga et l’UMHK prolonge le délai de concession originel (1936) jusqu’en 1990. En 1923, elle se voit attribuer la concession de Shinkolobwe, l’un des sites de minerai d’uranium les plus riches au monde. En outre, l’UMHK est exemptée de l’obligation de devoir établir des filiales distinctes pour l’exploitation des mines. En d’autres termes, il lui est accordé de devenir une société de premier ordre. En plus de l’exploitation minière stricto sensu, elle se lance dans la valorisation et le traitement des produits miniers. Parallèlement à la mise en service de la première mine, une fonderie est créée à Élisabethville. Différentes activités de soutien à l’exploitation minière sont également mises en place par la société dans l’industrie chimique, dans l’industrie électrique ainsi qu’en matière de développement des infrastructures de transport notamment, faisant de l’UMHK un centre régional de croissance. L’économie congolaise d’exportation repose en grande partie sur l’UMHK, car elle fournit une part importante des recettes publiques via le portefeuille des recettes du portefeuille colonial, le paiement des impôts et les taxes à l’exportation. Durant la Deuxième Guerre mondiale, la production augmente de manière significative, puis les profits décuplent après la guerre. Il n’est donc pas étonnant que l’UMHK ne soit guère enthousiaste à l’idée de devoir collaborer, après l’indépendance, avec le premier gouvernement démocratiquement élu en 1960, et qu’elle soutienne fortement la sécession du Katanga. Lorsqu’il apparait que la décolonisation est un fait irrémédiable, la société opte pour un statut juridique belge. En 1967, le gouvernement congolais nationalise les mines de l’UMHK, dont les actifs sont transférés à Gecomin (plus tard Gecamines). Par la suite l’Union minière (nouvelle dénomination de l’ancienne Union minière du Haut-Katanga) se diversifie avant d’abandonner totalement son métier de base et de prendre la dénomination d’Umicore.
Sources : Buelens F., Congo 1885-1960. Een financieel-economische geschiedenis, Berchem, Epo, 2007, p. 380-392 ; Brion R. et Moreau J.-L., Inventaire des archives du groupe Union minière (1821-1987). Première série, Bruxelles, Archives de l’État (Archives générales du Royaume 2. Inventaires, 29), 2015 ; Brion R. et Moreau J.-L., Inventaire des archives du groupe Union minière (1904-1987). Deuxième série, Bruxelles, Archives de l’État (Archives générales du Royaume 2. Inventaires, 31), 2016 ; Brion R. et Hendrick A., Inventaire des archives du groupe Umicore et des sociétés qui l’ont précédé, Bruxelles, Archives de l’État (Archives générales du Royaume 2. Inventaires, 31), 2016.
Trouvé dans 2 Collections et/ou documents:
Carte des concessions de l’Union Minière du Haut Katanga , 20 février 1910
Pièce
Identifiant: HA.01.0100.3
Dates:
20 février 1910
Sujet : Envoi des 13 flacons d'échantillons de sels, de cobalt et d'urane par l'Union Minière du Haut-Katanga (département Radium Belge), 27 février 1929 - 1 mars 1929
Pièce
Identifiant: AA.1-B.12.3
Dates:
27 février 1929 - 1 mars 1929
Trouvé dans:
Archives historiques du Musée royal de l'Afrique centrale
/
AA, Archives de la direction et des services d'appui
/
L. Coordination des sections et des services
/
II. Section des Sciences économiques et le Laboratoire de
chimie, et ultérieurement de la section d’Économie
/
Dossiers Coordination Section Economique / Economie Politique
/
[otherlevel]