Munyaneza, Augustin
Personne
Dates
- Existence: 1939 - 1975
Biography
Augustin Munyaneza est né le 28 septembre 1939, au Rwanda, à Gitarama/Muhanga, dans la localité de Musambira, sur la colline de Rugobagoba.
Au terme de ses études secondaires vraisemblablement menées au Collège interracial du Saint-Esprit, à Usumbura/Bujumbura (Burundi), Augustin Munyaneza est devenu fonctionnaire au sein de l’administration tutélaire belge.
Un an après les troubles de 1959, il devient sous-préfet de Cyangugu.
En 1961, il est promu préfet de Cyangugu.
Le 1 juillet 1962, le Rwanda accède à son indépendance et Grégoire Kayibanda en est le président.
En janvier 1963, Augustin Munyaneza devient ambassadeur du Rwanda en Belgique et auprès de 8 autres pays d’Europe occidentale et septentrionale. Il est, en même temps, le représentant permanent du Rwanda auprès de la Commission de la Communauté économique européenne.
A. Munyaneza rentre au Rwanda, en février 1972, pour exercer les fonctions de ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Après le coup d’État militaire réalisé, le 5 juillet 1973, par le Général-major Juvénal Habyarimana, Grégoire Kayibanda est destitué et Augustin Munyaneza est limogé de ses fonctions. Le pays est alors dirigé par le général Juvénal Habyarimana.
Pour survivre, Augustin Munyaneza se lance dans les affaires. Quelques temps après, il est placé en résidence surveillée sur sa colline natale de Rugobagoba. De là, il aurait été convoqué à Gisenyi, où il aurait été interrogé, avant d'être arrêté et incarcéré, sans jugement, à la prison spéciale de Ruhengeri, en compagnie d’autres hommes politiques majoritairement originaires de la même préfecture que lui, à savoir la préfecture de Gitarama.
En 1974, A. Munyaneza est exhibé devant la cour martiale où il bénéficie d’un simulacre de procès qui le condamne à la perpétuité.
L’année suivante, il aurait entamé, avec ses codétenus, une grève de la faim en protestation aux mauvaises conditions d’incarcération ainsi qu’à une alimentation insuffisante et malsaine. Profitant de cette occasion, l’administration pénitentiaire de Ruhengeri, probablement avec la bénédiction des hautes instances du pays, aurait décidé d’éliminer Augustin Munyaneza et ses codétenus en les privant carrément de nourriture. Augustin Munyaneza aurait expiré au bout d’une trentaine de jours sans avoir reçu de nourriture, encore moins d’eau. Son décès aurait été constaté vers le 10 juillet 1975 par le directeur de la prison de Ruhengeri, qui, par la même occasion, aurait administré le coup de grâce à son corps. Sa dépouille a été enfouie dans une sépulture inconnue.
Augustin Munyaneza était marié et père de 4 enfants.
Au terme de ses études secondaires vraisemblablement menées au Collège interracial du Saint-Esprit, à Usumbura/Bujumbura (Burundi), Augustin Munyaneza est devenu fonctionnaire au sein de l’administration tutélaire belge.
Un an après les troubles de 1959, il devient sous-préfet de Cyangugu.
En 1961, il est promu préfet de Cyangugu.
Le 1 juillet 1962, le Rwanda accède à son indépendance et Grégoire Kayibanda en est le président.
En janvier 1963, Augustin Munyaneza devient ambassadeur du Rwanda en Belgique et auprès de 8 autres pays d’Europe occidentale et septentrionale. Il est, en même temps, le représentant permanent du Rwanda auprès de la Commission de la Communauté économique européenne.
A. Munyaneza rentre au Rwanda, en février 1972, pour exercer les fonctions de ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Après le coup d’État militaire réalisé, le 5 juillet 1973, par le Général-major Juvénal Habyarimana, Grégoire Kayibanda est destitué et Augustin Munyaneza est limogé de ses fonctions. Le pays est alors dirigé par le général Juvénal Habyarimana.
Pour survivre, Augustin Munyaneza se lance dans les affaires. Quelques temps après, il est placé en résidence surveillée sur sa colline natale de Rugobagoba. De là, il aurait été convoqué à Gisenyi, où il aurait été interrogé, avant d'être arrêté et incarcéré, sans jugement, à la prison spéciale de Ruhengeri, en compagnie d’autres hommes politiques majoritairement originaires de la même préfecture que lui, à savoir la préfecture de Gitarama.
En 1974, A. Munyaneza est exhibé devant la cour martiale où il bénéficie d’un simulacre de procès qui le condamne à la perpétuité.
L’année suivante, il aurait entamé, avec ses codétenus, une grève de la faim en protestation aux mauvaises conditions d’incarcération ainsi qu’à une alimentation insuffisante et malsaine. Profitant de cette occasion, l’administration pénitentiaire de Ruhengeri, probablement avec la bénédiction des hautes instances du pays, aurait décidé d’éliminer Augustin Munyaneza et ses codétenus en les privant carrément de nourriture. Augustin Munyaneza aurait expiré au bout d’une trentaine de jours sans avoir reçu de nourriture, encore moins d’eau. Son décès aurait été constaté vers le 10 juillet 1975 par le directeur de la prison de Ruhengeri, qui, par la même occasion, aurait administré le coup de grâce à son corps. Sa dépouille a été enfouie dans une sépulture inconnue.
Augustin Munyaneza était marié et père de 4 enfants.
Auteur : Dantès Singiza
Sources : MRAC, Archives Départementales, Section d'Histoire coloniale , dossier 1964.22 ; Paternostre de la Mairieu Baudouin, "Le Rwanda: son effort de développement. Antécédents historiques et conquêtes de la révolution rwandaise", Bruxelles-Kigali, De Boeck-Éditions de Boeck, 1972, p. 399 ; VOA, Émission "Murisanga", 24/08/2020, 06/09/2020, 14/09/2020, 29/11/2020.
Trouvé dans 1 Collection ou document:
Fonds Munyaneza, A.
Fonds
Identifiant: HA.01.0709
Présentation du contenu
Documentation : « Toute la vérité sur le terrorisme “Inyenzi” au Ruanda », exemplaire du “livre blanc”, édité par le Ministère des Affaires Étrangères du Rwanda (1964).
Dates:
Majeure partie des documents trouvés entre 1964
Trouvé dans:
Archives de particuliers - Histoire coloniale
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Fonds Munyaneza, A.