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Wéry, Joséphine

 Personne

Biographie

Botaniste, ethnologue coloniale et archéologue. Née le 4 juillet 1879 à Molenbeek et décédée le 4 décembre 1954 à Bruxelles. Épouse d’Henri Schouteden. En 1902, elle s’inscrit à la Faculté des Sciences de l’ULB. Deux ans plus tard, elle obtient le diplôme spécial en botanique. Elle oriente ensuite sa formation vers l’anatomie végétale, la physiologie et la paléontologie. Après avoir obtenu son diplôme en 1906, elle va enseigner à l’École Normale pour filles. L’intérêt de Wéry pour la pédagogie se traduisit par son engagement dans l’action de la Ligue de l’enseignement à partir de 1924 et pour le Conseil National des Femmes Belges (CNFB). L’enseignante n’en resta pas moins une scientifique active. Elle fit de la recherche en géo-botanique, entre autres au sujet des algues et elle fut une participante régulière des excursions botaniques de terrain de Jean Massart. Ses observations et ses prises de vue fournirent la base de deux publications scientifiques. De même, après avoir épousé Henri Schouteden, un jeune zoologue qu’elle avait peut-être rencontré durant ses études, elle continua à se consacrer à la recherche en botanique. Elle publia, entre autres sujets, à propos de la chicorée et représenta la section Biologie à l’exposition La Femme Contemporaine à Anvers. La nomination de Schouteden au Musée du Congo à Tervuren (1910) et plus tard également à la Haute École Coloniale offrit aux époux l’opportunité d’élargir leur horizon de chercheurs. C’est à l’occasion de leurs missions scientifiques communes au Congo que Wéry put étudier la végétation et la faune locales. Elle fit le compte rendu de ses expériences et de ses trouvailles dans le Bulletin de l’Union des femmes coloniales. Elle devint membre de cette société en 1923 et en 1938, elle en fut nommée présidente pour un an. La recherche en ethnologie coloniale recueillit progressivement l’intérêt de Wéry. Au sein de l’Union, c’est elle qui dirigea la publication richement illustrée Tissage et vannerie (1927). En 1933, elle siégea comme présidente de la section Arts et Métiers indigènes de l’Union des Femmes coloniales et elle représenta l’Union au sein de la Commission des Arts et Métiers indigènes du ministère des Colonies. Dans la dernière partie de sa vie, elle développa une passion pour la recherche en histoire régionale. En 1942 elle publia une histoire de Tervuren, où elle habitait.