Passer au contenu principal

Fonds Reine Elisabeth pour l’ Assistance Médicale aux Indigènes du Congo belge . FOREAMI

 Personne morale

Dates

  • Existence: 1930 - 1962

Historique

Le Roi Albert et la Reine Elisabeth s’intéressaient activement aux activités médicales et surtout à la lutte contre les grandes endémies tropicales. Ils voulaient attirer l’attention sur les problèmes de santé publique du Congo belge. Grâce à leur don ainsi qu’à une dotation nationale, le « Fonds Reine Elisabeth pour l’Assistance Médicale aux Indigènes du Congo belge » est créé par l’AR du 9 octobre 1930. Dès le début, le FOREAMI est une entité autonome et dispose de ressources propres pour réaliser sa mission. Cette mission est la lutte contre les endémies et épidémies, à laquelle s’ajoute une action médicale et sociale en vue de la protection de la femme enceinte, des jeunes mères et des nourrissons. Les premiers efforts sont dirigés vers le district du Bas-Congo. En 1935, le Bas-Congo est considéré comme assaini et le FOREAMI se tourne vers le Kwango, sur le plateau de Feshi. A cet endroit sévit alors une maladie de malnutrition, le Kwashiorkor. En 1952, considérant les bons résultats obtenus par le FOREAMI, le Ministre des Colonies le charge d’activités médico-sociales. Il s’agit de remplacer l’action médicale générale, poursuivie dans une région limitée, par une analyse et classification des maladies ayant pour champ d’action tout le territoire de la Colonie. C’est ainsi que le FOREAMI et la FOPERDA, la Fondation Père Damien – qui existe en Belgique depuis 1936 mais qui ne posséde aucun organe en Afrique – sont fusionnées en 1953. C’est ainsi que nait la section Père Damien du FOREAMI qui vise l’organisation de la lutte générale contre la lèpre dans tout le Congo belge. Le FOREAMI crée également en 1955-1956 une section pour la direction et la coordination des œuvres destinées à protéger la mère et l’enfant indigène dans toute l’étendue des territoires belges d’outre-mer : la section ORAMEI (Œuvre Reine Astrid pour le Mère et l’Enfant Indigènes). En 1957, le FOREAMI étend le champ de ses opérations aux régions du Nord de l’Uele en créant la Section d’assistance médicale FOREAMI-Uele où on signale une situation démographique alarmante. Le démarrage des activités de la nouvelle section d’Assistance Médicale du Foreami dans la zone de l’Uele a effectivement lieu le 1er mai 1958 et s'étend progressivement dans toute la région jusqu'en 1960. Après l’indépendance du Congo, le Foreami devient un organisme de droit congolais. Le Gouvernement congolais avait l’intention de poursuivre les activités du Foreami. On nomme donc un nouveau Directeur-général à la date du 1er novembre 1961, on adopte le statut organique et le siège du Fonds est transféré à Léopoldville. Le bureau de Léopoldville devait fournir les moyens financiers pour que le bureau de Bruxelles continue de fonctionner. Mais le bureau de Léopoldville n’a jamais envoyé de fonds, ce qui a conduit à la fin des activités du FOREAMI en 1962.
Sources : P. GERARD, « L’œuvre du « FOREAMI » au Congo », in : Bulletin des séances de l’Institut royal colonial belge, 1939, X, p. 380-394 ; J.-L. VELLUT, « Détresse matérielle et découverte de la misère dans les colonies belges d’Afrique centrale, ca 1900-1960 », in : M. DUMOULIN et E. STOLS, La Belgique et l’Etranger aux 19e siècle et 20e siècles, Université de Louvain, Recueil de travaux d’histoire et de Philologie, 6ème série, fasc. 33, 1987, p. 172-173.