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de Belgique, Léopold II

 Personne

Dates

  • Existence: 1835 - 1909

Biographie

Fils de Léopold Ier et de Louise-Marie d’Orléans, le futur Léopold II nait à Bruxelles le 9 avril 1835. Il se marie avec l’archiduchesse Marie-Henriette le 22 août 1853. Très tôt convaincu de la nécessité pour la Belgique d’ouvrir des champs d’expansion commerciale à l’étranger, il fait de nombreux voyages au Proche-Orient et aux Indes durant sa jeunesse. Il monte sur le trône en décembre 1865. Son unique fils meurt en 1869, ce qui le laisse sans héritier direct. En 1870, il parvient à maintenir le statut de neutralité de la Belgique dans la guerre franco-prussienne. En septembre 1876, il organise la Conférence de Bruxelles, rassemblant des explorateurs européens et visant à coordonner leur action en Afrique. À l’issue de celle-ci, on crée l’Association internationale africaine, dont Léopold II est nommé président. Dès 1877, le comité belge de l’AIA envoie une expédition en Afrique, conduite par Cambier, Crespel et Maes. Quand Stanley rentre en Europe en janvier 1876 après avoir traversé l’Afrique de part en part et retrouvé Livingstone, Léopold II tente de s’en attacher les services. Ce n’est qu’en juin 1878 que Stanley accepte de retourner au Congo pour un terme de cinq ans et d’œuvrer pour le Comité d’études du Haut-Congo qui vient d’être créé. Il fonde plusieurs stations, et parvient à battre de Brazza de vitesse en remontant le fleuve jusqu’au Stanley Falls et en fondant la station de l’Équateur. En avril 1884, l’Association internationale du Congo est reconnue comme un gouvernement ami par les Etats-Unis. Par la suite, le souverain conclut des accords avec les Français, les Anglais et les Allemand, leur accordant un droit de préemption sur les territoires présents et futurs de l’Association internationale. En février 1885, l’État indépendant du Congo est créé, et Léopold II est autorisé par le Sénat belge à en devenir le chef d’État. Il s’occupe donc d’organiser administrativement ses nouveaux territoires avec l’aide d’officiers recrutés dans l’armée belge. À la fin des années 1880, il est contraint d’emprunter de l’argent pour financer son entreprise coloniale. En août 1889, il rédige un testament dans lequel il lègue ses droits souverains sur l’ÉIC à l’État belge, lequel lui accorde un prêt en juillet 1890. À la même époque a lieu la Conférence antiesclavagiste. Léopold II s’engage à « libérer l’Afrique centrale du fléau de la traite ». La campagne antiesclavagiste prend fin en 1893 mais les troupes de l’ÉIC combattent encore les mhadistes dans l’Est du Congo par la suite. Chaltin remporte une victoire importante contre les arabisés à Redjaf en 1897. Entretemps, l’entreprise congolaise est devenue de plus en plus rentable grâce au commerce de l’ivoire, puis du caoutchouc. Cela mène cependant à de graves abus à l’encontre des populations locales. Une campagne anti-congolaise éclate en Angleterre dès 1897 et se fait particulièrement virulente en 1903- 1904. Pour couper l’herbe sous les pieds des Anglais, Léopold II instaure une Commission d’enquête internationale qui se rend au Congo de fin 1904 à début 1905. Dans son rapport, rendu publique en décembre 1905, elle met en évidence la structure du régime d’exploitation qui ne peut que conduire à l’oppression des populations congolaises, et suggère des réformes. Dès lors se repose la question de l’annexion du Congo à la Belgique. En 1906, Léopodl II est résolument contre, probablement parce que l’entreprise qu’il a eu tant de difficultés à mettre en place est enfin bénéficiaire. Mais en Angleterre et même aux USA, la campagne anticongolaise continue à battre son plein, notamment grâce à l’action de la Congo Reform Association d’Edgard Morel. Suite aux pressions de la communauté internationale, l’État belge accélère le processus de cessation de pouvoir et malgré les réticences initiales de Léopold II, l’ÉIC devient une colonie belge en septembre 1908. Surnommé le Roi-Batisseur, Léopold II a équipé Bruxelles de quelques-uns de ses bâtiments les plus monumentaux, ainsi que de nombreux parcs et avenues, notamment grâce aux revenus qu’il retirait de l’exploitation du Congo. Il décède à Bruxelles (Belgique) le 17 décembre 1909
Sources : Dujardin V., Rosoux V. et de Wilde T. (dir.), Léopold II. Entre génie et gêne. Politique étrangère et colonisation, Bruxelles, Racine, 2009 ; DUMONT G.-H., « Léopold II » , in : Nouvelle biographie nationale, t. III, Bruxelles, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1994, p. 224-238 ; Plasman P.-L., Léopold II, potentat congolais. L’action royale face à la violence coloniale, Bruxelles, Racine, 2017 ; Belgique, Congo, Rwanda et Burundi : Guide des sources de l’histoire de la colonisation (19e-20e siècle): Vers un patrimoine mieux partagé ! , Pierre-Alain Tallier, Marie Van Eeckenrode, and Patricia Van Schuylenbergh(ed.), Turnhout, Brepols Publishers, 2021, p. 143 - 145

Trouvé dans 1 Collection ou document:

Fonds de Belgique, Léopold II

 Fonds
Identifiant: HA.01.0125
Présentation du contenu Carrière: Annotation du Roi au sujet d'un projet de décision lui étant soumis par l'administration de l'État indépendant du Congo, concernant la nomination de Mahieu, Henri et Gérard comme inspecteurs d'Etat ("Bulletin Officiel", décret du 3 juin 1906); Trois notes manuscrites adressées sans doute à Strauch concernant l'organisation de la Force publique (1888) ainsi que les grandes lignes de sa politique expansionniste au Congo afin de se procurer les bénéfices de l'occupation dont la fortune...
Dates: Majeure partie des documents trouvés entre 1862 - 1906