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Stanley, Henry Morton

 Personne

Dates

  • Existence: 1841 - 1904

Biographie

Henry Morton Stanley, de son vrai nom John Rowlands, est né à Denbigh (Pays de Galles), le 10 mai 1841. Abandonné par sa famille, il passe son enfance dans un orphelinat dont il s’enfuit à 16 ans. Il part pour les Etats-Unis et y effectue de nombreux petits boulots. Il participe également à la Guerre de Sécession, un peu contre son gré, d’abord dans les rangs sudistes (1861-1862) puis dans les rangs nordistes (1864-1865). C’est à l’âge de 27 ans qu’il entame véritablement sa carrière de journaliste en suivant l’expédition du général Hancock contre les Comanches. En 1868, il est engagé par le New York Herald pour couvrir les opérations militaires britanniques contre le chef Theodoros en Abyssinie. Ces reportages lui valent une grande renommée. En 1869, Gordon Bennett, le propriétaire et éditeur du New York Herald, lui propose d’aller en Afrique pour retrouver le missionnaire explorateur D. Livingstone dont on était sans nouvelles. Il débarque à Zanzibar en janvier 1871 et après un voyage de 10 mois, retrouve Livingstone à Udjiji. Il rentre en Europe en mai 1872. Entre 1874 et 1877, il dirige une expédition financée par le New York Herald et le Daily Telegraph qui vise à résoudre la question qui préoccupait Livingstone avant sa mort, celle de l’origine du fleuve qu’il avait aperçu à Nyangwe. L’expédition traverse l'Afrique centrale d'est en ouest en descendant le cours du Lualaba jusqu'à l'embouchure du fleuve Congo et parvient à Boma en aôut 1877. En août 1878, Stanley accepte de se mettre au service du roi Léopold II et de l'Association Internationale Africaine au sein du Comité d’études du Haut-Congo pour un terme de cinq ans. Le but de sa mission est de mettre en valeur le bassin du Congo en établissant des bases de départ sur le Bas-Congo puis sur le Pool et de faire reconnaître aux chefs locaux la souveraineté de l’AIA sur les territoires du Haut-Congo. Il effectue un premier séjour d’août 1879 à juillet 1882. Il entreprend la construction de la route des cataractes (reliant Boma à la future Léopoldville) et fonde des postes le long du fleuve, notamment Vivi et Isangila. Après un congé en Europe, il retourne au Congo en décembre 1882. En août 1883, il mène une reconnaissance jusqu’au Falls et y fonde un poste pour contrer l’influence des Arabes dans la région. Il revient à Léopoldville en janvier 1884 et parvenu à la fin de son premier terme, rentre en Europe pour prendre du repos. C’est à peu près l’époque où s’ouvre en Allemagne la fameuse Conférence de Berlin qui consacre l’existence d’un État indépendant du Congo en février 1885. Entretemps, Stanley a déjà signé pour un second terme mais Léopold II temporise la date de son retour. En 1887, il est chargé de diriger l'expédition au secours d' Emin Pacha, gouverneur de la province soudanaise d'Equatoria isolé dans le Sud par les Mahdistes depuis la chute de Khartoum. Ce voyage permet aussi de procéder à des reconnaissances dans le Nord Est du Congo et de soutenir les ambitions territoriales de Léopold II vers le Nil. Il rentre en Europe en avril 1890 et est accueilli avec tous les honneurs, aussi bien à Bruxelles qu’à Londres. Il se marie avec Dorothy Tennant en juillet 1890 et siège au sénat anglais comme député Liberal Unionist de 1892 à 1897. Il réalise une tournée de conférences (Etats-Unis, GrandeBretagne, Australie et Nouvelle-Zélande) en 1891-1892. Il retourne une dernière fois en Afrique en 1897, invité par la British South Africa Company pour l'inauguration du chemin de fer de Bulawayo (Afrique du Sud). Il meurt le 5 mai 1904 à Londres
Sources : CAMBIER R., « Stanley (John Rowlands, dit Henry Morton Stanley) », in : Biographie coloniale belge, t. I, Bruxelles, Institut royal colonial belge, 1948, col 864-892.

Trouvé dans 1 Collection ou document:

Fonds Stanley, Henry Morton

 Fonds
Identifiant: HA.01.0098
Présentation du contenu 55 journaux et carnets de notes : Carnets relatifs à son voyage au Moyen-Orient (dont la narration inédite de son voyage en Turquie avec W.N. Cook et L. Noe) et à ses reportages en Abyssinie, en Espagne, en Egypte et dans l’Ouest africain comme correspondant du New York Herald (1866-1870), à son expédition de recherche de Livingstone, dont des notes inédites sur ses relations personnelles avec le missionnaire (1871-1872), son expédition à travers le continent africain d'est en ouest...
Dates: Majeure partie des documents trouvés entre 1858 - 1910